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Enluminure cuisine
La Cuisine
L’alimentation au début du XV° siècle, cuisine historique, cuisine exotique ou cuisine de terroir ?Peut-être les 3 à la fois.
Aujourd’hui, la connaissance des recettes et manuscrits est aisée : revues, ouvrages spécialisée, Internet, … Ces sources nous laissent autant de questions que de réponses. Tous les manuscrits prouvent la richesse et la finesse de la gastronomie médiévale. Mais qui avait accès à ces ouvrages, qui avait la chance de se pourlécher les babines à l’odeur d’une porée blanche, d’un poulet ambroisine, d’une sauce cameline ou d’une sauce verte ? Noblesse ? Bourgeoisie ? Monde rural ou population urbaine ? Ces manuscrits sont-ils la trace des talents de certains maître queux ou sont-ils le reflet d’une pratique générale et courante de la cuisine ? Lorsque nous sommes à nos fourneaux, devons-nous respecter le calendrier religieux et cuisiner en fonction (recette dites « pour jours maigres » ou « pour jours gras ») ?
Enseigne cuisine
Vélum cuisine
Face à ces doutes, nous avons arbitrairement tranché dans nos pratiques de reconstitution : seuls comptent le plaisir de la cuisine, la joie des parfums et odeurs, le sourire béat des clients de notre modeste cabaret dans le choix des recettes réalisées. Nous acceptons et nous assumons les difficultés et contradictions, en maîtrisant les sources de nos recettes.

Chaudron
Cuisine
Notre manuscrit référence est le « Ménagier de Paris » (1393) : un notable qui conseille sa jeune épouse pour qu’elle puisse servir, le cas échéant, un autre que lui mérite bien tout notre respect, non ? Ces enseignements portent sur l’enseignement catéchistique et moral, des modèles de chasteté féminine, la vie conjugales et les épouses exemplaires, le devoir d’obéissance, comment prendre soin du mari et de la maison, la discrétion, comment recouvrer la fidélité du mari, le jardinage, les domestiques, le vin, le cheval, la chasse à l’épervier et les recettes de cuisine.
L’auteur a le sens des réalités et de l’économie. Il s’adresse à son épouse, pas à un maître queux.
Les recettes expliquées sont donc destinées aux artisans et commerçants qui fréquentent assidûment notre  cuisine. Les ingrédients nécessaires sont disponibles pour la plus grande partie de la population et donc les tenanciers de tavernes et auberges que nous sommes.
Mais l’idée de cuisine régionale n’apparaîtra que bien plus tard, notre cabaret propose donc des recettes provenant de France mais aussi d’Angleterre ou d’Italie.
La présence quasi systématique d’épices rappelle l’importances des échanges économiques et culturels de l’époque.
Fer à oublies
Foyer
Parler de la cuisine médiévale au public, c’est faire rêver, aller à l’encontre des idées reçues. C’est aussi prouver que depuis toujours, chacun s’enrichit de l’autre et que notre culture occidentale s’est toujours nourri d’influences extérieures (si les épices étaient si prisées, c’est notamment parce qu’elles viennent d’ailleurs, d’Afrique et d’Asie).

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